Comment isoler un mur par l’intérieur ?

Pour faire face à des déperditions thermiques importantes et réduire la facture d’énergie, certains travaux d’isolation des murs s’avèrent indispensables. Par l’extérieur ou l’intérieur, pour un mur en pierre ou en parpaing, il existe diverses techniques. L’isolation par l’extérieur peut nécessiter un ravalement et implique dans tous les cas de couvrir les panneaux isolants par un enduit. Isoler un mur par l’intérieur s’avère moins coûteux et peut être réalisé facilement avec un doublage de plaques de plâtre. Voici comment réussir mon isolation des murs par l’intérieur en quelques étapes simples.

4 techniques pour isoler un mur par l’intérieur

Il existe différentes techniques pour réaliser une isolation par l’intérieur. La moins utilisée consiste à créer une lame d’air entre un habillage en bois et la cloison. Cette technique utile pour un support poreux a progressivement été abandonnée au profit de méthodes plus efficaces. Pour un mur sain et droit, il est possible de réaliser un doublage collé. Ceci consiste à coller un panneau constitué d’un matériau isolant et d’une plaque de plâtre. La technique de la contre cloison maçonnée permet quant à elle d’emprisonner l’isolant derrière des briques ou des carreaux de plâtre. Enfin, l’isolation sur ossature s’avère très efficace et facile à mettre en œuvre pour un bon bricoleur. Généralement, les ossatures sont métalliques et l’isolant est enfermé derrière des plaques de plâtre fixées sur des montants. C’est une méthode qui procure une isolation thermique et phonique performante et qui facilite le passage des réseaux électriques et des tuyaux.

Outillage et fournitures nécessaires pour isoler un mur par l’intérieur

Pour isoler un mur par l’intérieur avec la technique sur ossature, j’ai besoin des outils suivants :

• un mètre ;
• un niveau à bulle ou un niveau laser ;
• un crayon ;
• une règle de maçon ;
• un cutter ;
• une paire de ciseaux ;
• un marteau perforateur ;
• une perceuse ;
• un marteau ;
• une pince à sertir ou des vis autoperforantes ;
• une pince coupante.

Je dois aussi prévoir les fournitures suivantes :

• de l’isolant en rouleau (laine de verre ou laine de roche) ;
• des plaques de plâtre ou placoplatre ;
• des vis pour plaques de plâtres ;
• des lisses clip ;
• des fourrures ;
• des chevilles à frapper ;
• des appuis intermédiaires ;
• des bandes résilientes en liège ou un polyéthylène.

Pour réaliser ces travaux d’isolation des murs, il est indispensable de s’équiper de lunettes, de gants, de chaussures de sécurité ainsi que d’un masque de protection.

1- Préparation du mur

Avant de commencer l’isolation, je coupe le courant pour démonter d’éventuelles prises et interrupteurs. J’ajoute un domino et éventuellement je rallonge les fils en les isolant pour qu’ils puissent traverser le doublage. La structure métallique doit être mise en place à une distance du mur suffisante pour intégrer l’épaisseur de l’isolant et de la plaque de plâtre. J’ajoute 1 cm si le mur se révèle poreux afin de laisser une lame d’air entre l’isolant et la cloison. Pour une épaisseur de laine de verre de 10 cm et un placo de 13 mm, je prévois donc 11,3 cm minimum. À l’aide du niveau laser, je marque les repères au sol, au plafond et contre les murs.

2- Mise en place de l’ossature métallique

Je colle ma bande résiliente tout au long du repère tracé. Celle-ci consolide l’isolation thermique, mais surtout elle augmente le confort acoustique. Habituellement fabriquée en polyéthylène, la bande résiliente existe aussi en liège, un matériau plus écologique. Ensuite, je mesure les longueurs de lisses clip nécessaires et je les découpe à l’aide de la pince coupante. Pour les fixer aux murs et aux plafonds, j’utilise le perforateur et les chevilles à frapper. Je dois répartir les chevilles tous les 50 cm au sol et tous les 60 cm au plafond.

3- Mise en place des appuis intermédiaires

Les plaques de placoplatre habituelles mesurent 120 cm de large et présentent des repères en leur milieu pour faciliter le vissage. C’est pour cette raison que les montants verticaux sont installés tous les 60 cm. Ainsi, je dois mettre en place les appuis intermédiaires qui soutiendront les fourrures avec ce même espacement. À mi-hauteur, je trace un trait horizontal et de niveau. Sur cette marque, j’installe donc les appuis tous les 60 cm avec des chevilles à frapper.

4- Fixation des fourrures

Les rouleaux d’isolant peuvent se présenter sous la forme de bandes de 60 cm ou de 120 cm de large, j’installe mes fourrures en fonction. Si la laine de verre mesure 1,2 m de large, j’installe une fourrure sur deux pour en faciliter la mise en place. Je les positionne dans les rails du haut et du bas puis je les verrouille sur l’appui intermédiaire. Je vérifie l’aplomb avec le niveau avant de sertir la fourrure et le lisse clip ensemble à l’aide la pince. Je peux aussi les assembler avec des vis autoperforantes pour les maintenir en place.

5- Installation de l’isolant

Bien choisir mon isolant de mur par l’intérieur est essentiel. Plusieurs matériaux existent et chacun a ses avantages et inconvénients, que je dois connaître pour sélectionner le plus adapté à mon espace et à mes besoins.

Choix de l’isolant

Il existe différents types d’isolants dont certains possèdent de meilleures performances thermiques et d’autres qui se montrent plus écologiques. On distingue les matériaux isolants suivants :

• La laine minérale (laine de roche ou laine de verre) qui présente de bonnes performances thermiques et phoniques ainsi qu’une bonne tenue à l’humidité.
• La laine végétale (la laine de chanvre, la fibre de bois, l’ouate de cellulose) s’avère plus performante, mais la tenue à l’humidité est moindre et elle est plus onéreuse.
• La laine animale (laine de mouton, plume de canard) possède une conductivité thermique encore supérieure.
• Le polystyrène expansé apporte un confort thermique équivalent aux laines minérales, mais il se montre peu efficace en isolation phonique. Il résiste très bien à l’humidité.

Ces isolants sont pour la plupart disponibles en plaques ou en rouleaux. L’épaisseur varie entre 5 cm et 30 cm selon la matière et la destination.

Installation de la laine de verre

Je dois découper la laine de verre en ajoutant 2 cm à la hauteur voulue. Je la mets en place en prenant soin de faire passer l’appui intermédiaire à travers l’isolant et le pare-vapeur. Je bloque la bande de laine de verre derrière les fourrures et contre les lisses clip. Je veille à ce que les bandes d’isolant se calent parfaitement l’une contre l’autre afin d’éviter les ponts thermiques. Enfin, je rajoute les fourrures manquantes pour maintenir la laine de verre et consolider l’ossature. L’utilisation de polystyrène extrudé, plus rigide, à cette étape permet une pose plus rapide.

6- Mise en place des plaques de plâtre

Je mesure mon placo et j’enlève 1 cm puis je le découpe à l’aide de la règle et du cutter. Je mets ma plaque en place en butée contre le plafond en laissant un jour de 1 cm au sol. Idéalement, j’utilise un lève-plaque à pied ou des cales pour la maintenir en l’air. Je peux visser la plaque de plâtre contre les montants et les fourrures en respectant un espacement de 25 cm. Je me sers des repères sur la plaque pour ajouter les vis au centre. Je continue en prévoyant le passage des prises et des interrupteurs. Enfin, je termine en réalisant les joints des plaques de plâtre.

Mes murs sont désormais isolés par l’intérieur. Pour aller plus loin, je découvre un nouveau tutoriel Bricorama et j’apprends à condamner une porte avec des carreaux de plâtre.