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Entretien et ramonage d'un poêle à bois

Installer un poêle à bois offre de nombreux avantages : économies d’énergie, agréable chaleur, etc. Efficace comme une chaudière dans une maison ou dans un appartement, ce type de chauffage au bois nécessite bien sûr un entretien régulier. Pas besoin d’appeler un ramoneur ni une entreprise de ramonage : ramoner un poêle à bois est à la portée de tous! Il suffit que je me munisse du matériel nécessaire (hérisson de ramonage, aspirateur ou encore pelle à poussière) et que j’applique les bons gestes. Dans ce tutoriel, voici les différentes étapes à suivre pour ramoner et entretenir son poêle à granulés ou à bois dans les règles de l’art.

 

Quels sont les avantages d’un poêle à bois ?

 

En optant pour un ou plusieurs poêles à bois, je vais rapidement faire des économies importantes sur mes factures d’énergie grâce à la chaleur dégagée par la combustion du bois. Il faut savoir que cette installation de chauffage moderne n’est pas seulement destinée à décorer mon salon : elle va aussi révolutionner ma consommation d’énergie! En effet, les poêles de nouvelle génération sont extrêmement performants et offrent un excellent rendement par rapport au traditionnel feu de cheminée.

ramoner un poêle à bois

De plus, un poêle à bois et ses conduits de fumée diffusent dans l’habitat une chaleur très agréable, comme une cheminée à bois, plus enveloppante que la chaleur d’un radiateur électrique. Facile à installer, le poêle à bûches arbore aussi un design très moderne qui fait sensation dans tous les types d’intérieurs.

Et ce n’est pas tout : je peux dire adieu à la corvée de bois de chauffage ! Avec mon poêle à granulés, plus besoin d’aller chercher des bûches pour remplir la cheminée. Un réservoir de granulés offre au poêle une période de chauffe de deux jours environ.

 

Quels sont les différents types de poêles à bois ?

 

Les poêles à bois se déclinent en quatre principaux types d’appareils de chauffage.

 

  • Le poêle à bûches est le plus traditionnel, puisqu’il fonctionne comme une cheminée. Il offre un rendement qui varie entre 70 et 85 % et peut être utilisé comme chauffage unique. Selon la taille du poêle, il faut utiliser des bûches de plus ou moins grande longueur.
  • Le poêle à plaquettes chauffe à l’aide de bois déchiqueté. Son rendement dépasse 90 % et son combustible est très économique. Ce bois est en effet issu de l’industrie forestière.
  • Quant au poêle à granulés, de plus en plus répandu dans les intérieurs modernes, il offre un rendement pouvant dépasser 90 %. Certains modèles haut-de-gamme sont même pilotables depuis un smartphone !
  • Enfin, le poêle mixte peut chauffer à l’aide de bûches ou de granulés, au choix, selon mes préférences et les combustibles que j’ai sous la main.

entretien et ramonage d'un poêle à bois

Pourquoi dois-je entretenir mon poêle à bois ?

 

Il est important d’effectuer régulièrement un nettoyage et un dégraissage de mon poêle à bois pour qu’il offre toujours un rendement optimal. De plus, cet entretien est primordial pour en profiter en toute sécurité. En effet, si les conduits d’évacuation des fumées s’encrassent, celles-ci risquent de s’échapper à l’intérieur de la maison. Cela pourrait provoquer des incendies et des intoxications au monoxyde de carbone !

 

Attention, c’est une obligation légale : il faut faire ramoner le conduit d’évacuation des fumées par un professionnel agréé au moins une fois par an. Si je ne le fais pas, les dommages provoqués par l’appareil ne seraient pas pris en charge par l’assurance-habitation en cas de sinistre ! De plus, je pourrais recevoir une amende ou une contravention. Au-delà des sanctions, il s’agit surtout de prévenir les risques d’incendie ou intoxication chez moi pour protéger les occupants et mes voisins de copropriété.

 

Ainsi, même si l’intervention d’une entreprise de fumisterie est obligatoire pour un ramonage annuel, cela ne m’empêche pas de nettoyer moi-même le conduit d’évacuation et la paroi intérieure du poêle à pellets, dès que mon système de chauffage en a besoin et montre des signes d’encrassement.

Matériel nécessaire :

 

Pour réaliser un entretien régulier de mon poêle à bois, j’ai besoin d’un kit de ramonage qui se compose :

 

  • D’un masque ;
  • De gants de protection ;
  • D’un aspirateur ;
  • D’un hérisson de ramonage (avec une canne de ramonage) ;
  • D’un seau ;
  • D’une pelle à poussière ;
  • De papier journal,
  • D’un seau rempli d’eau.

 

Bien sûr, j’attends que le poêle soit refroidi avant de réaliser les travaux de ramonage. Je pense aussi à protéger les meubles et les tapis qui se trouvent à côté, en plaçant des draps ou des serviettes dessus. Le passage du hérisson dans les conduits risque de faire voler de la cendre, de la suie et de la poussière.

1- Le ramonage des conduits

 

Une fois mon masque sur le nez, je commence si besoin par démonter l’intérieur de l’appareil, en veillant à ne rien abîmer pour libérer l’accès au conduit de fumée.

 

Avec un hérisson ou une brosse en nylon adaptée au profil et au diamètre du conduit, je ramone le conduit de cheminée, tout en récoltant les cendres avec une pelle à poussière. Je laisse cependant un lit de cendre sur le fond du foyer ouvert, cela protège mon appareil de chauffage des chocs thermiques.

 

Pour que mon hérisson puisse parcourir toute la hauteur du conduit, je le visse au bout de plusieurs cannes de ramonage. J’engage d’abord la première dans le tuyau, puis une fois qu’elle est bien enfoncée, je visse la deuxième, et ainsi de suite.

 

Il est aussi possible de réaliser le ramonage des conduits de cheminées par le toit, mais c’est une opération dangereuse qu’il est difficile de mener à bien en toute sécurité. Il est donc plus prudent de confier cela à une entreprise qualifiée lors du ramonage de cheminée annuel.

2- Je démonte l’intérieur

Je démonte les pièces amovibles, comme le bac de récupération des cendres. Il suffit en effet de le tirer vers moi pour le désencastrer. Je jette alors le reste de cendre qu’il contient à la poubelle.

3- J’aspire

 

Pour enlever les résidus de combustible, je passe l’aspirateur dans le cendrier ainsi que sur les parois du poêle. Après l’aspiration, je nettoie si besoin les pièces et je les remonte de la même manière dans l’appareil.

ASTUCE : Pour le nettoyage extérieur, j’utilise un chiffon doux et humide sur la façade.

4- Je nettoie la vitre

 

A l’aide de papier journal humide que je recouvre légèrement de cendre, je nettoie la vitre du poêle. J’effectue des gestes circulaires, tout en douceur, pour décoller la saleté incrustée. Si certaines zones semblent plus sales, je frotte plus longtemps. Tout finira par partir !

5- Je contrôle

Je vérifie enfin l’état des joints et l’étanchéité de l’appareil de chauffage au bois. Les joints se présentent sous la forme d’une tresse en fibre de verre. Lorsqu’ils commencent à s’effilocher, c’est le moment de les changer ! Cela signifie que la porte du foyer fermé n’est plus parfaitement étanche.

Pour remplacer les anciens joints de mon poêle à bois, je commence par les décoller à l’aide d’un outil bien aiguisé. Je colle ensuite les nouveaux avec de la colle spéciale, après les avoir découpés aux bonnes dimensions.

Pour cette fois, l’entretien et le ramonage de mon poêle à bois sont maintenant terminés. Je n’hésite pas à répéter ces opérations plusieurs fois par an, en complément du contrôle annuel par un ramoneur fumiste agréé. Pour aller plus loin et perfectionner ma technique, je découvre un nouveau tutoriel Bricorama pour apprendre à nettoyer la vitre d’un poêle à bois.